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Titre : « Les contextes dans l’étude internationale des politiques et des dispositifs de formation. Chercher et former par le comparatisme »

 Mardi 12 avril 2022 (9h de Guadeloupe) 

Résumé :

On s’intéresse à la portée sémiotique du comparatisme en éducation en appui de travaux réalisés ou en cours sur le développement professionnel des enseignants et les dispositifs inclusifs et de formation dans des contextes culturo-linguistiques éloignés (Malet, 2017, 2021 ; Malet & Bian 2021 ; Malet & Liu 2021). La question de la contextualisation sociale et spatiale dans la construction des objets est approchée sous l’angle des échelles d’intelligibilité de l’action éducative et des enjeux de caractérisation et de relation des politiques et dispositifs éducatifs, invitant à un pluralisme méthodologique (Malet 2022). 

On soulignera la fécondité d’une démarche de connaissance qui ne fait pas de l’éloignement un obstacle mais un chemin vers la clarification des « orientations conceptuelles collectives » et de leur expression locale (Malet 2016), propre à donner consistance à des objets saisis en référence à des processus de valorisation à différentes échelles. Ce travail comparatiste requiert un effort de traduction -en finalités, représentations, usages et pratiques- des politiques et dispositifs d’éducation. Ce sont ces variations sémiotiques qui sont au cœur de la démarche et font aussi son intérêt pour le déploiement de dispositifs d’évaluation et de formation (Malet & Derivry 2022). Bien des travaux ont souligné combien le travail du comparatiste débute avec la construction de la comparabilité des idées (Bray ; Broadfoot ; Novoa ; Osborn ; Thomas). Cela conduira à préciser la double tâche du comparatiste : s’assurer des usages des notions en contextes ; clarifier les idées auxquelles ces usages réfèrent et dont l’exploration se déploie à divers niveaux : linguistique, social, politique, axiologique, praxéologique. 

L'approche par études de cas comparées et construites sur la base de méthodologies mixtes permettent de reconnaître des variations sémiotiques dans la construction de l’action éducative en contextes (Bergene 2007 ; Davidov et al. 2018 ; Hole 2007 ; Malet 2022 ; Mjøset, 2009 ). Nous verrons ainsi comment la démarche comparatiste présente un intérêt tant sur les plans de la recherche que de la formation et de l’intervention socioéducative.

Notice biographique : 

Professeur à l’Université de Bordeaux, Régis Malet a dirigé le Laboratoire Cultures, Education, Sociétés (LACES) de 2012 à 2018, avant d’être nommé membre senior de l’Institut universitaire de France en octobre 2018. Auparavant, il avait assumé les fonctions de directeur de la faculté des Sciences de l'Éducation de l'université de Lille 3 puis de directeur de la recherche et du développement international de l'ESPE d'Aquitaine. 

Président de l’Association francophone d’éducation comparée (AFEC) et rédacteur en chef de la revue Éducation Comparée depuis 2006, il a créé et codirige le master bilingue Formation de formateurs à l'International de l’INSPE de Bordeaux. 

Ses domaines de recherche sont l’analyse des politiques éducatives, la formation des enseignants, l’inclusion sociale et les politiques curriculaires, dans une perspective souvent comparative et internationale.

Régis Malet a une longue expérience d'enseignant, de formateur, d’analyste des politiques éducatives. Co-président de la Conférence de Comparaisons Internationales du la Formation continue des enseignants (CCI-CNESCO) en 2020, expert international régulier (Commission Européenne, Parlement Européen, MENSR, Confemen-Pasec…), Régis Malet a dirigé et produit de nombreuses recherches et rapports sur l’école, les enseignants et l’analyse des politiques éducatives et de formation.